Le Groupe Écologiste de Paris et EELV Paris ont décidé de saisir la Défenseure des droits pour l’interpeller sur les conditions de vie que subissent les usager∙e∙s de drogues installé∙e∙s au square de la porte de la Villette (19e), comme l’impose l’article L-345-2-2, qui dispose que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. »
Nous dénonçons avec fermeté à la fois le traitement inhumain, contraire à nos valeurs, de ces personnes en situation de grande détresse psychique, physique et sociale. Nous exigeons que soit garantie une prise en charge médico-sociale globale des usager∙e∙s de drogues.
“Nous condamnons l’instrumentalisation cynique et criminelle de cette situation dramatique par le Gouvernement, qui met en danger des vies humaines. Les citoyennes et citoyens ne doivent pas être la variable d’ajustement de l’absence de courage et de sérieux politique du Gouvernement. Nous exigeons que l’Etat mette fin aux pratiques de déni des droits humains des usager∙e∙s de crack.”, déclare Fatoumata Koné.
Les écologistes appellent l’Etat à prendre ses responsabilités et mettre en place, en collaboration avec la Mairie de Paris et des villes limitrophes concernées, des mesures efficaces et humaines le plus rapidement possible : dispositifs de mise à l’abri, renforcement de la médiation, maraudes de nuit, et enfin, en commençant par les quartiers concernés, le déploiement de “haltes soin addiction” comprenant des espaces de consommation supervisée à moindres risques, telles qu’annoncées par le ministre de la santé en septembre dernier, et votées au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2022 (PLFSS 2022).
Fatoumata KONÉ, Présidente du Groupe Écologiste de Paris, et les élu·e·s écologistes au Conseil de Paris
Antoine Alibert et Emma AZMINE-AYOUT, co-secrétaires d’EELV Paris