Le voeu ci-dessous déposé par Sylvie Pulido et Anne-Claire Boux a été présenté par Léa Balage lors du conseil d’ardt du 14 mars 2022. ll a été refusé au motif qu »‘il était trop tôt pour faire la demande d’un équipement ou d’un autre au propriétaire Sncf Immobilier » et que celui-ci chercherait vraisemblablement à rentabiliser son foncier. Le voeu n’a pas été adopté.
Considérant le deuxième volet du sixième rapport d’évaluation du Giec publié le 28 février 2022 concluant à l’accélération du changement climatique et à l’urgence à rattraper le retard de la France en terme d ‘adaptation à la crise climatique ;
Considérant la récente étude « Paris face aux changements climatiques » montrant que la capitale a d’ores et déjà dépassé les deux degrés d’augmentation fixés par l’Accord de Paris et se rapprocherait des trois degrés d’augmentation d’ici 2030, quoique l’on fasse aujourd’hui ;
Considérant le Plan Climat Air Énergie de Paris qui a permis de réduire de 39% les gaz à effet de serre et de 50% les émissions de la majorité des polluants atmosphériques depuis 2001, et sa révision prochaine ;
Considérant la concertation en cours sur l’avant-projet de Projet d’aménagement et de développement durables (PADD) du futur PLU bioclimatique, son axe thématique de ville en transition vertueuse et résiliente, et ses orientations concernant notamment la lutte contre l’artificialisation des sols, le renforcement de la protection des espaces verts, l’augmentation d’espaces de respiration et de pleine terre ;
Considérant que le site de la Gare Dubois inscrit au GPRU couvre 4 hectares dont un hectare fléché sur le Campus Condorcet ;
Considérant la proximité du site avec les 4,5 km de voies de raccordement de l’échangeur routier de la porte de la Chapelle sur trois niveaux et une surface de huit hectares ;
Considérant l’îlot de chaleur, la source de nuisance sonore et les émissions de particules fines que représente cet échangeur routier relevés par le diagnostic territorial de l’APUR ;
Considérant les efforts de la Ville pour apaiser le trafic routier notamment sur l’axe Chapelle et dans l’aménagement de l’entrée de la Ville Porte de la Chapelle, et pour réduire la pollution sonore ;
Considérant que les habitant.e.s du 18e arrondissement ne disposent que de 1 ,8 m2 de végétation publique par habitant alors que la moyenne parisienne est de 3,1m2 et que l’OMS préconise un seuil de 10m² par habitant ;
Considérant que, selon la classification des types de forêts urbaines du projet européen Nature4cities qui intègre plusieurs variables d’urbanisation comme l’emplacement, la fonction et l’objectif de gestion, les forêts dites « écologiques et de bien-être» ont pour objectif de préserver et de restaurer les écosystèmes urbains et de créer une nouvelle structure écologique ;
Considérant que les arbres des forêts écologiques et de bien-être (saules, aulnes, hêtres, ormes et chênes et pour les arbres à feuilles persistantes thuyas, cèdres..) sont plantés pour contrer le vent afin notamment de réduire le bruit et la pollution, et que ces forêts urbaines contribuent à améliorer le bien-être via les plantes, les sols et la biodiversité, tous installés selon des critères de cohérence ;
Considérant le futur Campus Condorcet et sa population étudiante ;
Sur l’initiative du Groupe Écologiste et Citoyen, la Mairie du 18e demande :
- De se saisir de l’opportunité d’implanter une forêt écologique et de bien-être sur le site de la Gare Dubois pour créer un îlot de fraîcheur significatif, des capteurs de pollution et un lieu de détente au premier bénéfice des étudiant.e.s du Campus Condorcet, et plus largement des habitant.e.s du secteur ;
- Qu’y soient prévus des équipements de loisir, concertés avec les habitant.es du quartier pour répondre à leurs besoins.